A l’occasion du dernier week-end de l’exposition collective The Sowers, la Fondation a accueilli un programme spécial de performances de Elise Peroi, Julie Monot et Léna Babinet, ainsi qu’une visite commentée des commissaires Nathalie Guiot et Anissa Touati.
The Sowers réunit 26 artistes internationaux autour d’un dialogue sensible entre la terre et la trame textile. Dans une atmosphère poétique et spirituelle, l’exposition met en lumière une pluralité de formes et de traditions réactualisées par la création émergente. Jute, broderies, tissus recyclés révèlent les usages multiples de la matière, tous empreints d’une conscience écologique.
Commissariat : Nathalie Guiot et Anissa Touati
**
PROGRAMMATION
Elise Peroi, Seuil
Julie Monot, See What + Before It Was Water
Léna Babinet, Ce qui reste + Après résonance
Visite commentée des commissaires à 17h30
Durée : 40 minutes
**
Open Studio de 16h à 18h
A l’occasion du finissage de l’exposition, la fondation est heureuse de présenter la poétesse Annelyse Gelman et l’artiste plasticienne Zoe Williams qui composent la troisième session de résidence en art visuels & écritures créatives, en présence de Joël Riff, commissaire invité des résidences 2021. Lire plus
**
Julie Monot (1978, Suisse) est diplômée de la HEAD, Genève et de l’ECAL, Lausanne. Elle s’intéresse au potentiel rituel de la sculpture et à sa relation avec la performance et le théâtre. Pour le dernier week-end d’ouverture de l’exposition, l’artiste active la performance SEE WHAT, un personnage coloré et hirsute qui incarne l’habitant sauvage de cette exposition. Cette performance, activée pour la première fois à l’Institut suisse, fait directement référence à une œuvre de Remy Zaugg intitulée “ICH/ICHE SEHE/DICH” (1998). Pour Julie Monot, elle a été le prétexte pour reprendre et prolonger son intérêt pour la figure du sauvage avec une œuvre faite de cheveux teints qui anime les salles d’exposition.
_
Venant du champs des métiers dʼart, Elise Peroi (née en 1990, France) se nourrit de lʼimportance du geste et laisse apparaitre une frontière mouvante entre fini/infini, en cours de création. La performance Seuil fait écho à l’œuvre textile Semer que l’artiste présente dans The Sowers. Elle y associe de fines structures géométriques en acier qui semblent projeter dans l’espace les contours des tissages et agissent comme un entrelacement de lignes de force. La performance traite de la relation à l’espace et à l’habitat en tirant des fils communs avec les jardins en tant qu’espaces sacrés. Entre installation et performance, l’espace d’exposition prend l’apparence d’une construction visuelle qui évolue et renvoie à différents langages de l’image.
_
Léna Babinet (1994, France) est une jeune céramiste française diplômée de La Cambre (Belgique). Elle lie les dimensions techniques et technologiques à son travail sensible et poétique pour questionner l’empreinte, la trace, la mémoire, l’héritage, la transmission. Les performances Ce qu’il reste autour d’un voile de céramique présenté dans l’exposition et Après résonance (performance acoustique) explorent la relation entre l’ancien et le futur, le très archaïque et l’imaginaire numérique. Les céramiques portent de contenir des histoires, les pots acoustiques portent en eux l’écho des voix du passé. Les objets sont utilisés comme des corps résonnants, des outils pour transformer et amplifier la voix.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Eeckman art & insurance, Brussels Drawing Week et Maison Ruinart