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Devenez Mécène de la Fondation

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Spring

Nathalie Guiot, Présidente de la Fondation Thalie, présente Spring, un nouvel accrochage de sa collection à Bruxelles.

Renaissance, bourgeons et fleurs, avec ce nouvel accrochage, il y a ce désir de partager la poésie et la beauté d’œuvres habituellement exposées dans nos intérieurs.
Commencée en 2008, cette collection évoque le sensible autour de la question du savoir-faire et du geste avec des œuvres textiles, hommage au legs d’Anni Albers, digne héritière du Bauhaus, qui toute sa carrière fut dans l’expérimentation des techniques de tissage comme peintures graphiques.
À l’origine de ces découvertes se trouvent bien souvent des femmes qui m’ont séduites par leur détermination et la force picturale que leurs œuvres charrient, comme un simple trait noir reproduit mille fois sur une feuille, avec obstination.
Un accrochage à vivre comme une chasse au trésor sans autre trésor qu’un livre ouvert, l’investigation intellectuelle sans cesse renouvelée à l’éveil du sensible et de la beauté.

Premier chapitre, les effets de matière dans l’espace vidéo avec des œuvres de Pieter Vermeersch, Elena Damiani, Flavio Favelli ou Michel Blazy dont les décompositions organiques révèlent les possibilités poétiques du temps qui passe…
Puis, « Textiles et nature morte » dans la bibliothèque avec l’œuvre façonnée sur bois des frères Gert Uwe Tobias, ou celle de Simone Pheulpin, dans laquelle des milliers d’aiguilles façonnent des plis structurés telles des vagues sur le châssis, ou encore la broderie de Pascal Monteil comme récit poétique.

Dans le grand atelier, est présenté un accrochage imaginé comme un cabinet de curiosités et qui reflète à la fois les « Gestes et procédés photographiques », tels que les espaces confinés de Dirk Braeckman ou le grain d’un tirage poussé à l’extrême d’Hiroshi Sugimoto où l’on voit la serrure rouillée d’une carcasse de voiture abandonnée sur une plage néo-zélandaise ; soit dit en passant, vous ne verrez pas la plage, juste la serrure, message subliminal de l’artiste pour nous signifier que la production industrielle à base de pétrochimie aura raison de l’espèce humaine… Il est aussi question de se faire tirer le portrait à travers tout un ensemble (Chantal Joffe, Malick Sidibé, Christian Hidaka…), comme un écho à la multiplicité des êtres et des cultures.

La beauté théâtrale d’un jeu de mains à l’infini, qu’offre, aléatoire et fragile, une série photographique prise sur le vif par l’artiste Anna Malagrida, est ponctuée par les autoportraits noir et blanc, chargés de solitude, de l’artiste américaine trop tôt disparue Francesca Woodman.

Le triptyque de l’Américain Davide Balula évoque quant à lui, avec la technique du bois brûlé, la notion de trace, d’empreinte – que laisserons-nous après notre bref passage sur terre ? – life is a cigarette, nous murmure à l’oreille David Bowie. Quant à la peintre danoise Eva Nielsen, elle plante le décor flamboyant d’un désert américain et y sérigraphie une utopie architecturale, son ADN d’artiste, vision aussi pragmatique qu’audacieuse !
Seraient-ce là nos bunkers de demain ?
Pendant ce temps, les Modernes nous rient au nez, avec une pointe de frivolité et d’humour, Le Corbusier réinterprétant les Trois Grâces, Picabia peignant ses mondaines entre deux villégiatures, Dubuffet s’amusant avec sa guidouille, et si l’art n’existait pas, nous serions comme des âmes errantes…

Ainsi, collectionner s’inscrit dans le désir d’une rencontre avec l’artiste, se poursuit avec la naissance d’affinités électives, comme une mutinerie secrète et joyeuse, un printemps qui s’éveille !

Nathalie Guiot

 

Avec des œuvres de Markus Amm, Helene Appel, Mathias Augustyniak, Sylvie Auvray, Davide Balula, Ranti Bam, Michel Blazy, Vanessa Beecroft, Lynda Benglis, Dirk Braeckman, Isabelle Cornaro, Elena Damiani, Edith Dekyndt, Jean Dubuffet, Simone Fattal, Richard Fauguet, Flavio Favelli, Meschac Gaba, Nathanaëlle Herbelin, Sheila Hicks, Christian Hidaka, Ann Veronica Janssens, Chantal Joffe, Jitish Kallat, Erin Lawlor, Zoe Leonard, Le Corbusier, Alexandre Lenoir, Anna Malagrida, Elena Mazzi, Kristin McKirdy, Pascal Monteil, Anne Neukamp, Eva Nielsen, Lucy + Jorge Orta, Raphaëlle Peria, Bruno Perramant, Simone Pheulpin, Francis Picabia, Hans Reichel, Stefan Rinck, Malick Sidibé, Georges Tony Stoll, Hiroshi Sugimoto, Risaku Suzuki, Gert & Uwe Tobias, Thu-Van Tran, Tatiana Trouvé, Muller Van Severen, Pieter Vermeersch, Francesca Woodman.

Téléchargez le plan d’exposition : ici


Informations pratiques

Exposition du 1er avril au 9 mai 2021
Du mercredi au dimanche, de 14h à 18h et sur rendez-vous
Entrée 7€ / 5€* / Gratuit**
*Demandeurs d’emploi, -26 ans, membres SMART
**Étudiants et enfants de moins de 12 ans
Visite de groupe guidée (8p. min.) : 15€

Pour assurer votre sécurité et respecter les conditions sanitaires, nous avons mis en place les mesures suivantes :

  • Port du masque obligatoire
  • Mise à disposition de gel hydroalcoolique
  • Jauge de l’exposition limitée à 37 personnes


Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Eeckman art & insurance et la Maison Ruinart
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