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Marie-Ange Guilleminot
Vivre la maison Horta

Exposition du 04 septembre au 15 décembre à la Maison Horta
Vernissage le mardi 3 septembre.
Commissariat : Nathalie Guiot

Le Musée Horta invite l’artiste et performeuse française Marie-ange Guilleminot à investir la maison-atelier le temps d’une exposition. Un dialogue qui résonne comme une évidence entre l’architecte, réputé pour sa passion des savoir-faire et le raffinement, la pensée singulière de Marie-Ange Guilleminot, de son alphabet des formes et de ses sculptures d’usage qui se fondent dans ce décor art nouveau. L’artiste poursuit son fil rouge autour du concept de maison-de-vie. Sa pratique se situe dans la relation à l’autre, où l’objet devient prétexte, interstice, espace entre ; son œuvre est à la lisière du visible et s’inscrit dans un décor où le geste a son importance, où les savoir-faire deviennent matrice d’une vision toute personnelle. Invitée à faire œuvre par le passé dans la maison de Pierre Loti, la villa Savoye ou la villa Noailles en France, Marie-Ange Guilleminot aime à se fondre dans ces lieux chargés d’histoire tout en préservant son adn d’artiste plasticienne ; ici, jouer des arabesques et des courbes, des transparences et de la lumière ; comme si ses œuvres étaient naturellement attendues, invitant le visiteur à un autre regard. Un dialogue s’installe naturellement entre les deux créateurs sur leurs influences respectives, de William Morris au Japon, passion qu’ils partagent tous deux. Un parcours qui met en lumière l’intelligence de la main et l’attention portée à la matière, dentelle, coton, feutre pure laine vierge comme le livre de seuil qui nous accueille dès l’entrée ; des propositions poétiques qui réenchantent la vie domestique de la maison, offrent un jeu de correspondances avec les matériaux : bois exotique, pierre, bronze, mosaïque… dans la partie noble, une scénographie se déploie : infinité des possibles avec les assiettes du service alvéole dans la salle à manger, jeu de matière et de lumière, avec le iko et son kimono mémoire de hiroshima dans le boudoir au sortir du bain, et la garde-robe made in France dans la chambre de monsieur… dans le bureau de Horta, le paravent et son salon de transformation avec sa forme dodécagonale posée sur la grande table de travail, à côté duquel se trouve le chapeau-vie, sculpture textile, pièce emblématique de l’artiste. Marie-Ange Guilleminot aime à tisser des liens, ici dans le respect d’une prouesse architecturale visionnaire pour l’époque, comme celle du Baron Horta.

Nathalie Guiot, commissaire

Diplômée de la Villa Arson en 1985, Marie-Ange Guilleminot vit et travaille à Paris. Elle obtient en 1997 la mention d’honneur à la Biennale de Venise avec Le Salon de transformation. Elle est très présente sur la scène artistique internationale (première acquisition importante aux États-Unis pour les collections du musée d’art de Philadelphie en 1996) puis Hiroshima City Museum of Contemporary Art, 2005/ Kyoto Art Center, 2006 / Centre Pompidou Paris, 2010 / Villa Savoye, Le Corbusier, Poissy, 2012 / « Les fantômes de nos actions passées. Man Ray, Sonia Delaunay, Marie-Ange Guilleminot » Villa Noailles, Mallet-Stevens, Hyères, 2014 / Touchez-voir, commande d’une installation, réalisée pour le Palais Galliera, 2013-2016 / L’exposition Laps, à la Cité de la Céramique de Sèvres, présente en 2015 une rétrospective de son œuvre, puis « Destine-moi une maison » se déploie au Centre d’art La Chapelle Jeanne d’Arc, Thouars, 2015 comme synthèse ou programme artistique de La Maison de Vie dont l’amorce est développée aujourd’hui à la Maison Horta.

Téléchargez ici le communiqué de presse.

Cette exposition est inscrite au programme du Brussels Design September et bénéficie du soutien de la Fondation Thalie.