La Fondation Thalie s’associe à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris pour la 3ème saison du cycle de rencontres « Créateurs face à l’urgence climatique » et invite l’artiste Irene Kopelman et le sociologue Richard Sennett pour une conversation sur la thématique “Coopérer avec le Vivant”.
Créées en 2020 par la Fondation Thalie à l’initiative de Nathalie Guiot, les rencontres Créateurs face à l’urgence climatique mobilisent la vision audacieuse de l’artiste à imaginer des futurs possibles et invitent au partage des savoirs, en collaborant avec des chercheurs pour révéler par l’expérience du sensible, les faits scientifiques. Avec plus de 50 artistes et scientifiques invités en 2 ans, ces rencontres suivies par plus de 40 000 personnes, ont pour volonté de faire naître des collaborations entre ces deux disciplines.
Sur une proposition curatoriale de la Fondation Thalie, cette 3e saison accueillie au sein de l’École des Arts Décoratifs est organisée par Stefano Vendramin, coordinateur du programme Créateurs face à l’urgence climatique en co-construction avec Francesca Cozzolino, enseignante en sciences humaines et sociales et Patrick Laffont-DeLojo, enseignant en scénographie à l’École des Arts Décoratifs.
Co-modération par Stefano Vendramin et Anna Bernagozzi.
Alors que la coopération, sujet dont Richard Sennett est spécialiste, a longtemps joué un rôle crucial dans la survie de notre espèce, les conséquences de l’Anthropocène sur les ressources planétaires nous obligent à repenser ces modes de collaboration et en porter de nouveaux contours au-delà des frontières inter-espèces et par le prisme de la création.
Les invité.es
Irene Kopelman (née à Córdoba, Argentine en 1974), vit et travaille entre Amsterdam et l’Argentine. Fascinée par la représentation des paysages par les naturalistes aux 18ème et 19ème siècles, elle interroge cette période d’exploration et de construction du savoir sur les phénomènes naturels. Elle a mené de nombreuses résidences de recherches en collaboration avec des muséums d’histoire naturelle, des collections géologiques (Londres, Amsterdam) ou des parcs naturels (Hawaï). Ses recherches s’incarnent dans des dessins, peintures, textes, éditions et installations convoquant des écosystèmes fragiles.
Parmi ses récents projets nous pouvons citer “Quaternary Unfolded”, Galerie Jocelyn Wolff, Paris (2021); “A tiny world and countless compositions in it”, Kranenburg, Bergen, Netherlands (2020); “On Yellows”, MAMM, Museo de Arte Moderno de Medellin, Colombia, CO (2020); “Cardinal Points” Museo Emilio Caraffa, Cordoba, AR 2018; “Irene Kopelman”, Musée d’Art moderne et d’Art Contemporain de Nice (2018); “Cardinal Points”, musée d’art latino-américain de Buenos Aires (2018); “Indexing Water”, Kunsthalle Lissabon (2017); “Campamento de Dibujo”, Parc National Quebrada del Condorito, Cordoue (2017); SITE Biennale internationale de Santa Fe, Nouveau-Mexique (2014); “Vertical Landscape”, 8e Biennale de Berlin, Berlin (2014). L’artiste présente actuellement son solo show “Modèle marins. Dessiner la régénération”au MAMAC, Musée d’art moderne et d’art contemporain, à Nice, jusqu’au 2 avril 2023.
Richard Sennett est actuellement Président du groupe d’initiatives urbaines de l’ONU-Habitat. Il est Senior Fellow au Center on Capitalism and Society de l’Université Columbia et professeur invité d’études urbaines au MIT.
Auparavant, il a fondé le New York Institute for the Humanities, a enseigné à l’université de New York et à la London School of Economics, et a été président de l’American Council on Work.
Au cours des cinq dernières décennies, il a écrit sur la vie sociale dans les villes, l’évolution du travail et la théorie sociale. Il a notamment publié The Hidden Injuries of Class, The Fall of Public Man, The Corrosion of Character, The Culture of the New Capitalism, The Craftsman et Building and Dwelling. Il a reçu, entre autres, le Prix Hegel, le Prix Spinoza, un doctorat honorifique de l’Université de Cambridge et fût décoré de la médaille du Centenaire de l’Université Harvard. Richard Sennett a grandi dans le quartier résidentiel de Cabrini Green à Chicago. Il a fréquenté la Julliard School à New York, où il a travaillé avec Claus Adam, violoncelliste du Quatuor Julliard, avant d’étudié les relations sociales à Harvard, collaborant notamment avec David Riesman, et indépendamment avec Hannah Arendt.
En partenariat avec l’École des Arts Décoratifs de Paris