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Supprimer, Modifier et Preserver, un film de CARLOS AMORALES

A l’occasion de la résidence de l’artiste Elena Mazzi à Bruxelles, Carlos Amorales présentera en exclusivité son film “Supprimer, Modifier et Preserver” le samedi 18 novembre à 18h dans les espaces de Fondation Thalie.

PROGRAMME
18:00 Introduction par Nathalie Guiot et les artistes Elena Mazzi et Enrica Camporesi
18:15 Projection de “Supprimer, Modifier et Preserver” de Carlos Amorales
18:45 Discussion avec Carlos Amorales / Drink
20:30 Fin

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles – RSVP OBLIGATOIRE : event@fondationthalie.org

À propos de “Performing the Self – The interview”, projet d’Enrica Camporesi & Elena Mazzi
S’inspirant du travail de Carlos Amorales, Elena Mazzi et Enrica Camporesi s’intéressent aux spécificités juridiques de la procédure de demande d’asile en Europe aujourd’hui. En partant d’interviews d’agents de protection et demandeurs d’asile, avocats, travailleurs sociaux ou encore réfugiés, «Performing the self» met en scène l’impossible dialogue entre un agent de protection et un demandeur d’asile qui, pour obtenir le statut juridique de réfugié, doit mettre en scène sa propre vie.  Que pourra-t-il arriver d’inattendu? Le demandeur d’asile peut-il remettre en question les règles du jeu? Que se passerait-il si l’agent de protection s’éloignait de son rôle de personnage public? “Performing the Self – The interview” construit un espace fictif qui redéfinit le protocole existant de ce jeu de questions-réponses, d’attentes mutuelles et de relations au pouvoir.

“Supprimer, Modifier et Preserver”, film de Carlos Amorales, 2011, (28’42”)
Le film traite et défie la notion de droit en tant que système indépendant, organique, rationnel et total, et qui serait considéré comme l’expression de la volonté du “peuple”.
Une nouvelle version du Code civil reproduite au crayon à papier permet aux avocats d’effacer un article et de modifier ou de préserver les lois que chacun considère comme fondamentales. Le code civil français (connu sous le nom de code napoléonien), adopté en 1804 et considéré comme un produit de la Révolution française, a fortement influencé le développement des codes civils dans une grande partie de l’Europe, de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et de l’Asie. Étant donné que les codes et les constitutions sont des documents historiques importants influençant la société et déterminant ses valeurs, ce travail encourage à repenser les règles sociales qui nous gouvernent, la responsabilité individuelle dans les grands débats politiques et l’importance d’une division nette entre droit public et privé.
“Supprimer, Modifier et Préserver” a été produite par le Macval (www.macval.fr) à l’occasion de la résidence de l’artiste sur place. L’œuvre constitue un exemplaire unique acquis par le Macval.

Carlos Amorales (1970, vit et travaille à Mexico)
Le travail de Carlos Amorales explore l’usage de la langue ainsi que ses limites, posant la question d’un au-delà du langage. Depuis le début des années 1990, l’artiste développe un langage graphique basé sur un alphabet codifié dont la plasticité le situe à la limite entre l’image et le signe, constitué de dessins vectoriels qu’il décline dans ses œuvres. Cette « archive liquide », compilant des images fragmentées souvent empruntées à l’iconographie populaire, constitue la base de ses dessins, collages, installations ou encore de ses vidéos d’animations.

Elena Mazzi et Enrica Camporesi partagent un intérêt commun pour les témoignages comme source de performances artistiques et recherches  historiographiques.
Elena Mazzi (1984) est une artiste italienne travaillant avec des contextes géographiques et socio-politiques spécifiques. Elle s’intéresse à la relation entre l’homme et son environnement. Basée sur une approche anthropologique, sa pratique artistique étudie et documente les thématiques identitaires et territoriales.

Après une formation académique en langue et littérature arabe, Enrica Camporesi (1985) a travaillé en tant que directrice de théâtre pour des projets socioculturels avec des réfugiés et des demandeurs d’asile en parallèle de ses activités de recherche, de traduction et d’écriture au Liban, Egypte, Italie et Belgique. Elle travaille actuellement à Anvers comme professeur d’intégration sociale pour les nouveaux arrivants et les réfugiés arabophones rassemblant des histoires, des interviews et différentes perspectives sur la vérité et la crédibilité.