Cycle Oeuvre, vie et style d’existence
Une lecture du XXe siècle et de son héritage à partir de l’art et de l’engagement.
• premier rendez-vous : « Au nom de… » les conceptions d’un idéal
• deuxème rendez-vous : Des différentes formes de lecture du temps
• troisième rendez-vous : Des fins de l’art
• quatrième rendez-vous : l’engagement biographique
• cinquième rendez-vous : Styles d’existence
À l’occasion du dernier rendez-vous de son cycle de conférences autour des Styles d’existence, Gilles Collard recevra l’écrivain Philippe-Alain Michaud. Ensemble, ils appréhenderont les recherches amenées par Gilles Collard tout au long de son cycle et entameront une discussion autour du dernier livre de Philippe-Alain Michaud Âmes primitives, Figures de film, de peluche et de papier, paru le 7 juin chez Macula.
Gilles Collard a fondé en 2003 la revue Pylône. Depuis 2016, il est professeur de philosophie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels, La Cambre où il est également le responsable pédagogique de l’Atelier des écritures contemporaines. Il prépare actuellement un livre sur la vie et l’œuvre de Klaus Mann pour les éditions Grasset.
Âmes primitives. Figures de film, de peluche et de papier (2019, éditions Macula, 208 pages)
C’est donc un livre de cinéma ?
Pas exactement, ou pas seulement, même s’il s’agit beaucoup d’images animées ou d’animation. Il y est aussi question de dessin et de jouets, de transe, de rêve, de spectres, d’union et de désunion de l’âme et du corps…
Un livre d’histoire de l’art alors, ou d’anthropologie, ou de philosophie ?
Pas plus, même si j’emprunte à tous ces discours pour raconter une histoire, qui est au fond l’histoire de toutes les histoires : celle de la transformation du corps en figure et de son entrée dans la représentation dont j’essaie de retrouver les traces disparates dans l’univers de Krazy Kat ou de Little Nemo, dans le cinéma burlesque ou scientifique, dans les danses de possession en Italie du sud ou dans les mythologies indiennes…
Et pourquoi Âmes primitives ?
Les âmes primitives, ce sont les âmes séparées, comme le sont les figures. Car pour qu’une figure apparaisse, il faut qu’un corps disparaisse et la figurabilité en tant que telle est un récit de séparation. C’est pour cela que la question de la représentation a partie liée au deuil et que le deuil, à l’inverse, nous renvoie toujours à l’énigme de la représentation.
Philosophe et historien de l’art, Philippe-Alain Michaud s’intéresse particulièrement aux relations entre film et histoire de l’art. Il est conservateur chargé du département film du Centre Georges Pompidou. Parmi ses publications, on retrouve : Aby Warburg et l’Image en mouvement (Paris, Macula, 1998) ; Filme: Por Uma Teoria Expandida do Cinema (Rio, Contraponto, 2014) ; Sur le film (Paris, Macula, 2016).
Langue : Français
Cette conversation sera suivie d’une signature du livre.