La Fondation élargit son champ d’exploration aux questions écologiques à travers une série de conversations en ligne et en binôme « Parole de créateurs face à l’urgence écologique ». Artistes, scientifiques et philosophes sont invités à questionner le monde actuel et imaginer de nouveaux narratifs vers de futurs plus souhaitables :
– Quel engagement, quelle responsabilité pour le créateur et le théoricien face à cette crise ?
– Comment impacte t-elle les pratiques artistiques et d’écritures ?
– Quelle nouvelle façon de produire et diffuser l’art quand la rencontre avec le public devient immatérielle ?
– Quelle vision, quel élan collectif pour réinventer le monde de demain?
Invités : Francis Hallé, biologiste et botaniste expert des forêts tropicales et Sara Favriau, artiste plasticienne. Une conversation modérée par Nathalie Guiot
Thèmes : Ecologie du sensible / Forêt primaire / Sentiment océanique / Différence entre art et science / Canopée / Économie circulaire
Références bibliographiques citées au cours de cet échange :
Francis Hallé : Main basse sur nos forêts, Gaspard D’allens (Editions du Seuil, 2019)
Sara Favriau : Construire un feu, Jack London (première date de parution 1902)
Francis HALLÉ
Botaniste et dendrologue, Francis Hallé a été professeur à l’Institut de botanique de l’université de Montpellier. Spécialiste de l’écologie des forêts tropicales, il est l’initiateur des expéditions scientifiques du « Radeau des Cimes ». Des mois d’observations, d’études et de dessins des forêts du monde pour préserver la mémoire des plantes. Ardent défenseur du monde végétal, il poursuit depuis plus d’un an le rêve fou de faire renaître une forêt primaire en Europe de l’Ouest, dont la croissance et l’évolution ne relèveraient d’aucune intervention humaine. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de références notamment Atlas de botanique poétique (Arthaud, 2016), Eloge de la plante, pour une nouvelle biologie (Le Seuil, 2015), Plaidoyer pour la forêt tropicale (Actes Sud, 2014) et Plaidoyer pour l’arbre (Actes Sud, 2005).
Sara FAVRIAU
Artiste plasticienne, Sara Favriau déploie une œuvre sculpturale poétique et engagée qui interroge les mécanismes de l’Histoire. Art et sciences s’imbriquent dans son oeuvre comme en témoigne son projet actuel “d’enforestation” « Je vois trouble, longuement un paysage transitoire » conduit avec des scientifiques de l’INRA Avignon. Une opération où la forêt, plus qu’un sujet, est un espace d’engagement, où l’œuvre, au-delà de son statut environnemental, convoque une double réflexion sur la posture de l’artiste et de l’Homme.
Sara Favriau est lauréate du Prix des Amis du Palais de Tokyo 2015. Elle présente son travail au Palais de Tokyo en 2016, au Château de Chaumont en 2017, à Independent Brussels. En 2018, elle participe à la première Biennale de Bangkok Beyond Bliss en tant qu’invité d’honneur. Son œuvre est notamment présente dans les collections du MAC VAL. Sara Favriau est représentée par la Galerie Maubert à Paris.
Dans un dialogue art et sciences, Francis Hallé et Sara Favriau échangeront sur les recherches et pratiques collaboratives qu’ils mènent ensemble au service d’une écologie du sensible.