










04.09 > 15.12.19
Marie-Ange Guilleminot
Vivre la maison Horta
Le Musée Horta invite l’artiste française Marie-Ange Guilleminot à investir la maison-atelier le temps d’une exposition. Un dialogue qui résonne comme une évidence entre l’architecte, réputé pour sa passion des savoir-faire et l'alphabet de formes et sculptures d’usage de Marie-ange Guilleminot qui ici se fondent dans ce décor art nouveau. L’artiste poursuit son fil rouge autour de son projet de maison-de-vie. Dans sa pratique, l’objet devient prétexte, interstice, espace entre ; son œuvre est à la lisière du visible et s’inscrit dans un décor où le geste a son importance, où les savoir-faire deviennent matrice d’une esthétique relationnelle. Invitée dans la maison de Pierre Loti, la villa Savoye ou la villa Noailles en France, Marie-Ange Guilleminot aime déployer son oeuvre et ses gestes dans ces lieux chargés d’histoire ; ici, jouer des arabesques et des courbes, des transparences et de la lumière ; comme si ses œuvres étaient naturellement attendues, invitant le visiteur à une déambulation méditative. Un dialogue s’installe naturellement entre les deux créateurs; des affinités électives comme la passion de l'architecture et des motifs de William Morris en passant par les savoir-faire et l'attention portée au moindre détail, notamment dans la cérémonie du thé au Japon. Un parcours qui met en lumière l’intelligence de la main et le goût pour l'artisanat et les matières: dentelle, coton, feutre pure laine vierge comme en témoigne Le livre de seuil dès l’entrée ; des propositions poétiques qui réenchantent la vie domestique de la maison, offrent un jeu de correspondances avec les matériaux : bois exotique, pierre, bronze, mosaïque... Dans la partie noble de la maison-atelier, se déploie une scénographie de l'intime : avec les assiettes du service alvéole dans la salle à manger, le iko et son kimono mémoire de Hiroshima dans le boudoir au sortir du bain, la garde-robe Made in France dans la chambre de Monsieur... Dans le bureau de Victor Horta, le Paravent (1997) et le salon de transformation (1999) avec sa forme dodécagonale présenté sur la grande table de travail, à côté duquel se trouve le Chapeau-vie (1993), sculpture textile, pièce emblématique de l’artiste. Marie-Ange Guilleminot tisse des liens entre passé et présent, comme une conversation naturelle, intime et poétique avec le Baron Horta.
Nathalie Guiot, commissaire
Diplômée de la Villa Arson en 1985, Marie-Ange Guilleminot vit et travaille à Paris. Elle obtient en 1997 la mention d’honneur à la Biennale de Venise avec Le Salon de transformation. Elle est très présente sur la scène artistique internationale (première acquisition importante aux États-Unis pour les collections du musée d’art de Philadelphie en 1996) puis Hiroshima City Museum of Contemporary Art, 2005/ Kyoto Art Center, 2006 / Centre Pompidou Paris, 2010 / Villa Savoye, Le Corbusier, Poissy, 2012 / « Les fantômes de nos actions passées. Man Ray, Sonia Delaunay, Marie-Ange Guilleminot » Villa Noailles, Mallet-Stevens, Hyères, 2014 / Touchez-voir, commande d’une installation, réalisée pour le Palais Galliera, 2013-2016 / L’exposition Laps, à la Cité de la Céramique de Sèvres, présente en 2015 une rétrospective de son œuvre, puis « Destine-moi une maison » se déploie au Centre d’art La Chapelle Jeanne d’Arc, Thouars, 2015 comme synthèse ou programme artistique de La Maison de Vie dont l’amorce est développée aujourd’hui à la Maison Horta.
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Cette exposition est inscrite au programme du Brussels Design September et bénéficie du soutien de la Fondation Thalie.
Informations pratiques
Exposition à la Maison Horta
Vernissage le mardi 3 septembre.
Commissariat : Nathalie Guiot