Equinoxes : Audace

Fort du succès de la plateforme poétique Equinoxes, la Fondation réunit à nouveau poètes, artistes et musiciens pour une soirée de lectures et performances sur le thème de l’audace.

« Devant l’idiotie de l’algorithme, l’audace d’une pensée à rebours, d’une révolte, de rester SOI »
Marie de Brugerolle à propos d’un texte de Nathalie Guiot

« Naître, n’est-ce pas la plus grande audace de l’existence ? »
Eric Duvoisin

« L’audace : un arbre sous le ciel au petit matin.              
L’audace : la flamme dans la fleur. »
Mathilde Vischer

Mon audace :

« Je décide d’être neuve et régénérée et sans projections sur ma vie.
Je décide d’accepter le déroulé de l’immense tapis du mystère que je ne connais pas.
Je décide de prendre mon coeur dans mes bras et de le bercer jusqu’à ce qu’il arrête de trembler.
Je décide d’être moi cette inconnue.

J’accepte ma force, ma fêlure et ma lumière »
Estelle Meyer

«  Dans le feu de mes pensées, l’audace est jetée comme une braise : ce mot sonne étrangement à mes oreilles, provoque un petit effroi, proche de l’appel du vide, car tout à coup je réalise qu’il rime avec filasse. Avec brouasse. Mais non!  Il est vivant, il est en « ace », il est sur le vif, franc, vivace, il embrase et embrasse, il m’embrasse, ce mot… il sonne comme le glas, il me glace et je cherche ça : s’il y a effondrement dans l’audace, il y a je crois, un recommencement, une aube audace, une aube, un cadeau caché dans le mot lui-même. L’audace est d’abord anagramme ! AUDACE CADEAU »
Marion Collé 

Programmation et modération : Barbara Polla

Lecteurs.rices invité.es : Boris Bergmann, Mathilde Vischer, Estelle Meyer, Liv Kawa-Topor, Nathalie Guiot (en duo avec Barbara Polla), Marion Collé, Golnoosh Nour, Joseph Schiano di Lombo, Christine Guinard, Astrid Chaffringeon, Eric Duvoisin, Julie Delaloye, Nathalie Vanderlinden. 

Remerciements à Antonio Rodriguez

 

Programmation


1) Boris Bergmann
est écrivain. Son dernier livre, Les Corps insurgés (Calmann Lévy, 2020) a reçu le prix Félix Fénéon. Pour Équinoxes, il lira des textes de René Daumal — auteur qui le fascine et auquel il consacre une exposition (« Monts Analogues », FRAC Champagne Ardenne, 17 septembre-23 décembre 2021) et une publication (Les Monts Analogues de René Daumal, Gallimard, octobre 2021) avec le soutien de la Fondation Thalie.


2) Mathilde Vischer
est traductrice de poésie, professeure à la Faculté de traduction et d’interprétation de Genève, et poète. Parallèlement à ses traductions de poèmes de l’italien, elle a publié deux livres de poèmes : Lisières (2014) et Comme une étoile tombe dans la nuit (2019). Elle a publié aussi ses textes dans N47Arpa; dans Le Courrier; et sur les sites Recours au poème et Terre à ciel. Elle reçoit le Prix du poème en Prose Louis Guillaumeet le Prix Terra Nova (2015) pour Lisières.
Sa lecture s’intitule Le corps du feu


3) Estelle Meyer
est actrice et chanteuse. Elle se forme au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Au théâtre elle est, entre autres, le dernier empereur assyrien pour Josephine Serre dans Data Mossoul au théâtre de la Colline ; la princesse Europe pour le Birgit Ensemble au festival IN d’Avignon ; la reine des fées pour Guillaume Vincent au théâtre de l’Odeon ; la pharaonne Hatschepsout pour Arte ; la voix de Amy Winehouse pour Benjamin Abitan sur France Culture et on la retrouve dans Andando, spectacle musical mis en scène par Daniel San Pedro aux Bouffes du Nord. Au cinéma … au théâtre encore… et à venir… Sous sa robe, son cœur. Et nous sommes toutes ses sœurs.
Sa lecture s’intitule Vivre, quelle immense audace!

 

4) Liv Kawa-Topor est artiste pluridisciplinaire, chercheuse en histoire de l’art et en esthétique, illustratrice.
Sa lecture s’intitulLe corbeau (extrait de Mon Roman de Renard de Xavier Kawa-Topor)


5) Nathalie Guiot
Elle a créé la Fondation Thalie. Derrière la Fondation Thalie, ou devant, il y a Nathalie Guiot, et c’est elle qui soutient les artistes, les femmes, la création et l’écologie, les livres et la poésie… et c’est grâce à elle que ces soirées Equinoxes existent.
Sa lecture s’intitule Marguerite (lecture en duo avec Barbara Polla)


6) Marion Collé
pense et crée avec son corps. Ancienne élève de l’Académie Fratellini, fil-de-fériste, elle complète sa formation circassienne au Centre National des Arts du Cirque. La poésie est le second fil de vie de Marion Collé, qui a publié Être fil chez Bruno Doucey. Elle a créé le Collectif Porte27, et collabore avec Véronique Caye. Voici ce qu’elle dit de la poésie : « La poésie sauve le monde. Elle revendique notre réalité intérieure, même quand on se sent isolé et précaire. Elle est solitude, traversée de et vers soi-même, errance, elle est la quête du beau, elle est sans ego, sans rapport de pouvoir. Il s’agit simplement d’aller vers soi-même et vers son écriture. »
Sa lecture s’intitulAnagramme. Anagramme, inventé et écrit pour nous.


7) Joseph Schiano di Lombo
À travers des œuvres visuelles, musicales et littéraires, il fait l’équilibriste nulle part, à la périphérie de ce texte. De sa formation d’instrumentiste, il tient une propension à se laisser traverser par les chemins qu’il traverse, comme un interprète ; à mi-chemin des sentiers balisés et des hors-pistes, du noble et du trivial, du conceptuel et du sensuel, du noyau et de l’enveloppe, entre ce qu’une chose est et tout ce qu’elle n’est pas, ses sujets, références et contraintes deviennent des muses qu’il s’amuse à faire sonner autrement. Derrière ces exercices de style et ces procédés alchimiques, il fait jeu de tout bois et révèle, en les re-présentant au monde, des nouvelles possibilités d’être.
Sa lecture s’intitule Les Mouettes, un textrait de la Pléiade des Philosophes taoïstes.


8) Christine Guinard
Poète, musicienne, vidéaste, auteure notamment de Sténopé (prix de poésie la Ville de Rambouillet/Arts et Lettres, finaliste du Grand Prix de poésie de la SGDL 2020) un recueil qui « tente le cri, toujours, encore, face à ceux qui sont exclus, jetés, rejetés, frères, sœurs, de ce territoire dont nous sommes un peu vous et moi, tous, de cette humanité qui s’oublie. … »
Sa lecture s’intitule «Sorcière(s) / rouge». Initialement, une vidéo extraite d’un triptyque vidéo créé en résidence au Cent-Quatre Paris et qui s’intitulait Mnemosyne(s). Il s’agit du troisième volet, Mnemosyne(s) THREE.
Invitée au festival «To be a woman» à Bakou fin 2019, Christine Guinard l’a retravaillée en y incrustant son texte «Sorcière» paru dans Sténopé. La vidéo est devenue «Sorcière(s) / rouge».


9) Astrid Chaffringeon
est autrice. Féministe engagée, elle écrit et travaille seule ou en binôme avec des artistes sur les notions de frontières et de déplacement, sur la violence aussi. Elle a écrit plusieurs romans : le dernier en date, Je ne chasse pas sur mon territoire, a été publié par éléments de langage à la rentrée littéraire 2020 : « un roman féministe à la force envoûtante ». Astrid force et joue l’audace et elle a écrit un texte spécifiquement pour cette soirée.
Sa lecture s’intitulDe quoi j’ai l’air.


10) Eric Duvoisin
est né en 1975 à Yverdon-les-Bains, en Suisse. Il enseigne actuellement le français et l’histoire au lycée de Berne, où il vit avec sa famille. Il a publié des textes en revue ainsi que deux recueils de poésie : en 2011, Paysage rapace, en 2016, Ordre de marche, aux éditions Samizdat à Genève. Son prochain recueil, Ganga, est à paraître en novembre 2021. Il a participé à l’animation du site poesieromande.ch
Sa lecture s’intitule Le rêve du ventre. le narrateur décrit la grande aventure de venir au monde : un père observe le ventre de sa partenaire grossir et rêve à l’embryon qui deviendra corps, puis nouveau-né.


11) Julie Delaloye 
obtient le Prix de la Vocation de la Fondation Bleustein-Blanchet à Paris en 2008, avec son premier recueil « Dans un ciel de février » paru aux éditions Cheyne en 2008. Un deuxième recueil est paru en 2015 « Malgré la neige » aux éditions Cheyne (sélection finale du prix Apollinaire 2016). Julie Delaloye est également médecin en milieu hospitalier, avec une spécialisation en médecine interne, en infectiologie et en soins intensifs. De par sa double vocation de médecin et de poète, elle mène un travail de réflexion sur la place de la poésie dans la médecine et dans l’histoire médicale des patients. Depuis 2016, Julie Delaloye organise « Le Printemps de la poésie » dans les hôpitaux de Suisse romande, avec la volonté de rendre la poésie accessible aux patients. Des distributions de poèmes, des expositions, des lectures et des rencontres poétiques sont ainsi organisées chaque année dans les hôpitaux de Suisse romande.
Sa lecture s’intitule Ce qu’il reste de joie.


12) Nathalie Vanderlinden
se dit poète, parce que la poésie c’est la vie, la poésie est partout ou on veut bien la voir et la vivre. dans une tasse de thé, dans le sourire d’un enfant, dans l’odeur laissée par l’autre. toute rencontre laisse une trace.
Sa lecture s’intitulPour et pas antiun texte lu en avril à la tribune d’occupation du théâtre de la Monnaie. Ça parle d’oser dire être libre et être POUR